Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Bonjour Paris...

Les études  ne sont qu’une formalité pour Louise. Dans la famille je n’ai jamais entendu parlé d’elle que d’en des termes ébahis. A dix-sept ans elle avait décroché son bac littéraire avec mention très bien sans que personne ne soit plus étonné que cela. Dans la foulée elle avait réussi son entrée à science politique Paris et quitté Bordeaux sans la moindre larme à l’œil. Elle disait qu’elle allait enfin pouvoir commencer sa vie, sa propre vie. Les dix-sept années précédentes n’étant pour elle qu’un brouillon destiné à satisfaire ses parents et lui permettre d’aller là où elle le désirait. Mais où voulait-elle aller ?

Il n’y avait pas de place au doute pour elle. Elle était destinée à de grandes choses. Elle s’en serait excusée presque, mais avec une fausse modestie du pire acabit. Elle était hantée par un démon, et ce depuis de longues années, un démon en elle comme un don, et elle se voyait déjà au dessus de la masse alors qu’elle n’avait pas passé seize ans… Quand d’autres jeunes filles rêvent de pouvoir pousser la ritournelle, incapables d’aligner deux mots sur du papier, tout juste apte à écorcher les oreilles en exhibant leurs cordes vocales, avec parfois deux horrible trépidation du corps se voulant des  pas de danse, au même âge ma cousine  avait en point de mire Bonjour tristesse de François Sagan… Alors vers dix-huit virent les premières désillusions pour Louise. Son premier roman ne trouva pas d’éditeur malgré des qualités évidentes. Au lieu de se dire qu’elle était encore fort loin d’égaler Françoise Sagan, Louise porta un nouveau regard sur ce monde qu’elle convoitait. Puisqu’il fallait coucher pour réussir ils allaient voir…

Recevoir un mail à la publication de la prochaine page de mon journal? Cliquez ici!

N'hésitez pas à vous inscrire !!!

 

Ecrit par stefie, le Jeudi 2 Février 2006, 07:19 dans la rubrique Seconds pas.