Les heures passèrent. Même si je n'avais pas été à l'aise au départ à l'idée de parler avec lui, désirant le voir partir de lui même, lentement je me mis à trouver du plaisir à sa discussion, à sa présence. Mes longues journées à ne voir que mon frère et sa copine, et qu'à l'approche du soir, me fit apprécier cette nouvelle compagnie malgré son âge. Il avait une certaine éloquence. Sa voix n'était pas désagrébale à écouter non plus. Il n'y avait que ces tirades sur son amour le vouant éternellement à moi pour m'agacer. Lorsqu'il parlait de lui et de sa vie, ou encore de sa façon de voir les choses, je le trouvais au contraire très intéressant. Sa vie amoureuse et sentimentale me captivait sans que je puisse me l'expliquer. Pour ne rien gâcher il avait un physique agréable. Ni trop musclé, ni tout maigre. Les cheveux en bataille, mais sans qu'il cherche par là même à se donner un air de rebelle. Il avait des airs de jeune étudiant de gauche, intellectuel mais pas trop. En fait oui, il me parut adulte et attendrissant. Beau et mystérieux. Si j'étais insensible à son amour, je ne l'étais pas à sa personne. Il avait dans sa douleur quelque chose d'un personnage romanesque plus que romantique qui n'était pas sans me faire songer à quelques unes de mes lectures. En outre, il semblait attacher une certaine importance à s'exprimer comme dans les livres, ce qui n'était pas sans m'étonner, mais aussi d'une certaine façon me séduire.

En début de soirée je ne regrettais plus de m'être laissée attendire par ses billets, d'être restée et de lui avoir ouvert. Sa démarche me semblait sincère puisqu'il aimait. La mienne l'était également puisque je suis une personne ouverte, aimant bien discuter, qui plus est seule à cette époque. Il me parut même idiot de ma part d'avoir pu m'abandonner à de tels préjugés liés à l'âge. Ce qu'il m'avait dit m'avait beaucoup apporté et intéressé, j'avais passé un agrébale moment. Je me suis levée pour emmener les six bouteilles de bière vide dans la cuisine. Il était l'heure qu'il y aille. Il me dit que ça aurait été avec plaisir, mais qu'il n'aurait pas le temps de rester en boire une autre avec moi. Je revins et me rassis. Attentive j'attendais ce qu'il allait dire. Il rangeait son briquet et son paquet de cigarette dans les poches de son jeans. Ma réponse était déjà prête. Je m'attendais en effet à ce qu'il me demande s'il pourrai repasser le lendemain comme il l'avait sous-entendu à plusieurs reprises en disant "J'espère que cela ne vous empêchera pas d'avoir envi de me revoir...".

Mais s'il déclara avoir passé un agréable moment, il ne pronça pas exactement les mots que j'attendais. "Je vous aime, mais vous ne m'aimez pas. Je crois que je ne pourrai pas revenir vous voir sans souffir... Il faut mieux que je vous oublie". Surprise, je ne dis rien. A vrai dire j'étais même un peu déçue. Mais il avait dit cela avec une telle force que je comprenais très bien qu'il en valait mieux ainsi. En fait je me rangeais immédiatement à son avis : "Je ne peux rien te donner de ce que tu espères. Je suis désolée moi je ne t'aime pas et je ne le serai jamais". Il eu un regard triste, mais prit sur lui pour se ressaisir aussitôt.

_ Je vous promets que je ne vous espionnerai plus, jura-t-il. Je ne vous importunerez plus. Mais j'aimerai vous demander une dernière faveur... Ce n'est pas un chantage, je vous ai promis que je cesserai quoi qu'il en soit et quoi que vous répondiez...

_ Quelle faveur?

_ J'aimerai vous embrasser au moins une fois.

Je le regardai et hésitais un court instant avant de répondre :

_ Non. Il ne faut pas. Non...

Il s'était approché, croyant sand doute que j'accèpterai ou qu'ainsi il me ferai céder.

_ Je comprends, fit-il finalement en se contentant de m'embrasser sur le front.

Après avoir posé ses lèvres sur mes temps, il descendit sur ma joue. Enfin je détournais mon visage et il cessa. Je lui souris et l'embrassai à mon tour sur les deux joues. Il comprit. Mais il ne se leva pas pour partir, il approcha son visage et continua à embrasser plusieurs point de mon visage autre que ma bouche sans que je puisse cette fois trouver ce qu'il fallait à l'arrêter.. Il me regarda doucement sans me quitter des yeux, d'un regard dur et ému à la fois. Un regard de désir aussi.

_ Une fois avant de disparaîte à jamais Stéphanie, j'aimerai voir votre string...

_ Que je le retire pour que tu le regardes? m'étonnais-je.

_ Non... Que vous souleviez votre jupe et me laissiez contempler le haut de vos cuisses.

J'eu envi de répondre non et lui faire remarquer à quel point cette demande était déplacée. Lui dire que c'était me demander encore plus qu'un baisé. Mais je ne sais quoi me fit taire. Son audace? Son regard peut-être qui ne quittait plus à présent mes cuisses pendant que sa bouche embrassait mon menton puis mon cou. Je fermai les yeux une fraction de seconde, le temps de prendre ma jupe entre les doigts. Je la remontais comme il me l'avait demandé pour découvrir mon entre jambe et le tissu noir en dentelle que je portais dessou. Ses yeux et son visage à cet instant ne me firent pas regretter de me laisser ainsi reluquer. Un long moment il resta ainsi à contempler mon string recouvrant mon sexe. Sa tête était penchée sous mes yeux. Je le vis approchant la main. Mais ne touchant pas. Semblant caresser à distance seulement. Le premier contact qu'il s'autorisa fut celui du bout d'un doigt qu'il passa pour caresser la dentelle. "Elle est douce..."soupira-t-il.

_ Ne va pas plus loin, dis-je.

_ Excuse moi.

Mais il continuait à suivre du doigt la dentelle ornant les contours du morceau de tissu. Enfin, comme je le sentais venir il appliqua tous ses doigts sur mon sexe et avec sa main se mit à me caresser. Je mis ma main sur la sienne pour la retirer. Il se laissa faire. Me regarda. Me sourit. Il s'excusa. Mais presque aussitôt, et sans que ses yeux n'aient quittés les miens, sa main revint au même endroit.

Je repris ma main dans la sienne. Mais il ne la retira pas doucement comme je l'y enjoignis. Je serrai les cuisses en représailles. Il continua toutefois, sa main coincée entre mes jambes.

_ Laisse moi reprendre ma main si tu veux que je la retire! rigola-t-il.

Je ris aussi et lui rendis sa main. Il pris mes deux mains dans les siennes et me dit qu'il n'avais jamais autant désiré faire l'amour à une femme, la combler de plaisir. Je me levais pour le raccompagner. Nous venions de nous faire la bise lorsqu'il s'apprcha de nouveau comme pour m'embrasser sur le front mais se détournant au dernier moment sur ma bouche. Il me regarda, comme surpris lui même. "Un seul, un petit, mais un vrai... "murmura-t-il alors que je n'avais qu'à peine reculé, tenant seulement ses coudes dans mes mains pour l'empêcher d'approcher et me dégager. Je cédais, je lui laissai mes lèvres et l'embrassais non sans envi. Il avait passé son bras autour de ma taille. Je le sentis alors de nouveau entre mes cuisses, sa main entrant dans mon string et me glissant un doigt.

_ Oh mais tu mouilles! grogna-t-il.

Je le repoussais et manquais de le faire tomber en arrière. Je m'excusais. "Tu ne sais pas t'arrêter" dis-je.

_ Et toi si... Et c'est dommage pour moi. Comme pour toi.

_ Je ne peux pas te donner ce que tu veux.

_ Alors prend moi ce que tu veux toi... Je sais que tu en as envi...

Moi je ne sais pas ce que je veux. Je ricane gentiement.

_ Tu trouverais si formidable que cela de faire cela pour la première fois avec une femme qui ne t'aime pas autant que toi?

_ C'est ce qui m'arrivera de toutes les façon très certainement...

_ Alors pas avec moi.

_ J'aimerai qu'on en reparle demain...

_ Je ne sais pas.

Il s'éloigna dans le couloir de l'étage et de dos sans se retourner lanca : " Demain, même heure mon amour".

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