Louise couche par plaisir autant que par stratégie. Elle m’avait expliqué, en large, ce que remuait en elle le désir d’un de ses amants ou d’un inconnu, du premier regard aux mains se posant sur elle pour la caresser, la déshabiller, puis pénétrer son corps… Oui elle aimait s’abandonner ainsi me jurait-elle. Elle m’avait expliqué, en travers, quels scénarios elle envisageait à présent qu’elle se trouvait enfin sur Paris. Elle était venue y réussir, se faire un nom, et pas qu’un tout petit. A dix-neuf ans son regard à la fois cru et romantique de sa situation me mettait mal à l’aise. L’ambition dévorait cette cousine que je n’avais pas vu grandir et chérissait encore comme une petite fille fragile.
Mais elle n’est plus aussi fragile à présent. Voilà sans doute ce qu’on du penser d’elle les différents hommes qu’elle a mortifié depuis son arrivé dans la capitale il y a moins d’un an et demi de cela.
J’ai d’abord pensé à de la naïveté de sa part. Je l’écoutais partir dans ses élucubrations. Ses histoires étaient touchantes. Et je me laissais emporter par sa manière de les raconter. De retour chez moi j’essayais de dénouer les fils de ses aventures passionnantes en me demandant à quoi je pouvais me fier. J’imaginais que ce qu’elle inventait reflétait un mal de vivre. Je me rassurais en songeant à son âme romanesque. Mais j’avais tort.
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paranoia