Avoir de nouveau goût toute seule ne m'est pas arrivée souvent. Je me rends compte que le plaisir que j'ai pu trouver à faire un certains nombre de choses venaient des personnes que je cotoyais. Il n'y a que le plaisir de lire et écrire qui ne m'est pas été appris. Quoique je ne puisse pas certifier que l'école ne m'ai pas donné de pareils envies. Inutile de le nier même. Je n'étais pas du genre qui râlais lorsque l'on nous donnait un livre à lire au collège comme au lycée. Au contraire même, j'aimais bien ce principe de lire chez soit, puis d'en parler ensuite en classe. En primaire de la même manière j'aimais bien le moment où l'enseignante nous distribuait un texte à lire ou nous disait de commencer la lecture de la page 119. Toutefois lorsque je découvris qu'on nous faisait lire que des morceaux de livre, des passages d'une histoire, je reconnais que je n'ai pu m'empêcher de trouver cela complètement "nul". Mais j'appréciais malgré tout qu'il y ai le silence et de pouvoir m'évader un peu de la classe, être tranquille et lire comme à la maison. L'orthographe m'amusait bien moins. La grammaire et la conjugaison me barbaient pareillement. Mais j'attendais avec hâte le moment où nous prendrions nos cahier d'hsitoire-géographie, ou ceux de science. Quant aux mathématiques j'appréciais surtout de résoudre des problèmes, genre enquêter sur "Combien Alphonse avait d'argent dans son porte monnaie avant de tout dépenser en bonbons?". J'avais l'impression de mener l'enquête. Malgré tout, ce que je préférais faire par dessus tout, c'était le sujet d'imagination, lorsque je pouvais m'amuser à inventer une histoire, ou raconter ma vie. Bien sûr lorsqu'on me rendait ma copie c'était toujours la même rengaine : "Stéphanie, ton orthographe!". Et je me faisais voler tout un tas de points...
L'école m'a faite aimer tout un tas de choses. Et en détester sans doute autant. Surtout le collège. Longtemps malgré tout je me suis demandée ce que j'aimais. "Qu'est-ce que tu aimes toi?". Mes copines aimaient faire de l'équitation, chanter à la chorale, danser casse-noisette, ou ramener des pots en terre cuite pour décorer leur chambre. Moi j'ai fait du cheval mais ça ne m'a pas plu longtemps. L'animal me plaisait bien. On avait un bon contact je crois. Mais lui monter dessus, lui attacher une selle et ces choses là comme de tourner dans un manège eu rapidement raison de ma patience. Bien que je sois, je crois, depuis toujours très patiente. Au théâtre je connaissais mes textes sur le bout des doigts lorsque je les récitais chez moi, mais dès que je montais sur l'estrade je rougissais et je n'avais plus rien à dire. Du coup j'ai laissé tomber aussi. Quant à la danse un calvaire... Si aujourd'hui je n'ai plus aucun kilo superflu, il n'en était pas pareil lorsque je m'y suis essayée alors que j'avais environ dix ans. Bon, n'exagérons rien, je n'étais pas grosse non plus. Mais j'étais moins à l'aise dans mon corps, je trouvais les autres filles bien mieux que moi. Et la prof de danse qui m'hurlait sans arrêt : "Rentre ton ventre, rentre tes fesses, tiens toi droit, bouge toi un peu!!!" me découragea au bout d'un an. Finalement je finis par trouver mon bonheur à la piscine.
Mes larmes en rentrant de la danse, mes "je suis trop grosse!" toujours suivi de la réponse de mon père "si toi tu es trop grosse alors tout le monde est trop grosse", font je me suis faite vendre la piscine comme on vend aujourd'hui à mes amis le dernier régime minceur. Et si à la danse comme à l'équitation je ne m'étais pas vraiment faite d'amies, sur le bord du bassin de 25 mètres, on devint avec Claire "les meilleures amies du monde". Ma première vraie copine. Et la première chose autre que la lecture et jouer que je fis avec plaisir. Avec goût. L'année suivante je m'inscrivis au tennis... Encore mieux!
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