Je m'en veux tant le lendemain que j'irai n'importe où avec lui. Sauf chez ses amis. "J'irai bien au cinéma... Ca te dit? Je t'invite...". Le noir de la salle obscure me rassure. Puis des grandes soeurs qui enmmènent leur petit frère au ciné ça se fait. Alors c'est là qu'il me demande de conduire. Que je lui dis que je ne laisse personne d'autre conduire mon coupé. Il voulait me faire une surprise, il voulait autre chose qu'un ciné, mais je n'en veux pas. Je sais que je le blesse de nouveau. Mais je réussis à me calmer, et lui à ne pas montrer sa déception. Il monte à la place passager. "Elle monte à combien? - A 220 km/h...". On rigole sur la route. On parle de bagnole, on dit des saloperies sur les autres voitures qu'on croise et je me détends un peu. On se fout des autres qui trainent sur la route. Je reste derrière au ralenti. Peu à peu je souris, je m'attendris de nouveau. Il me parle de choses et d'autres sur un ton joyeux et je me sens joyeuse. Lorsque j'étais avec Erwann on aimait bien aller dans un resto à Versailles avant d'aller à la dernière scéance au Cyrano. J'y emmène Antoine. Je me rends compte ce soir là que je pense de plus en plus souvent à Erwann. Lorsque j'apprends à Frédéric à faire l'amour je me mets à repenser à Erwann. On est assis en terrasse. Je souris je pense à ce qu'il devait ressentir lorsqu'il m'initiait. D'être un peu à sa place, comme lui avec une personne plus jeune, je rentre un peu dans son cerveau, même si c'est avant tout une impression. Erwann m'avait fait découvrir La grappe sur la Place du Marché. J'étais contente d'y revenir. Que ce soit moi qui y invite quelqu'un. Un autre aurait été avec moi, c'eut été pareil. J'aurais eu cette même sensation d'éternité confondu au vertige du temps qui passe. La même joie. Alors je le laisse me prendre la main. Je me laisse embrasser par dessus la table. Il me fait du pied et je souris. Ses doigts caressent l'intérieur de mes cuisses pendant que nous prenons l'apéritif. On peut nous voir. Mais je me fouts de tout. Je suis la seule à exister. J'ai les yeux ouverts, mais je ne vois pas.
Je retrouve Erwann à travers Frédéric. La répétition de certains éléments du scénario de notre idylle. Je ne laisse pas Frédéric suivre le film. Ma main cherche son sexe dans l'obscurité avant même le début du générique, et je ne suis pas certaine que ce soit celui de Frédéric dont j'ai envi. La salle est presque vide par cette chaleur, en ce mois d'août. Il me laisse jouer la caline durant cinq minute. Il reste impassible. Je le branle. Je le sens durcir dans ma main. Il joue à suivre le film. En silence, je me jure de lui faire fermer les yeux. De lui salire son calçon. Il finit par abandonner le film. Il m'embrasse de toutes ses forces. Me prend les seins. Me les serre encore plus fort tandis que je le branle plus sèchement. Il n'y a personne devant nous. Personne derrière non plus. Devant, les seuls autres spectateurs sont au moins dix rangées plus loin. Je déboutonne son pantalon. Je tire sur l'élastique de son calçon. Je sors sa bite. "Elle avait trop chaud, il faut lui faire prendre l'air" dis-je. "Et si je crache?" demande-t-il. Mais je ne réponds rien. Je lui prends à pleine main. Je me répète ce qu'il m'avait dit un après-midi : "Tu me branle mieux que moi même...". Antoine aussi était de cette avis : "Stéfi tu es la meilleure de toutes les branleuses". Je n'ai pas plus de pitié avec Frédéric. Il me gémit à l'oreille. Il n'ouvre presque plus les yeux. S'il le fait, c'est pour regarder ma main, essayer d'y croire, croire que sa bite est là. De sortie dans l'obscurité d'un cinéma de Versailes. "Tu es folle mon amour..." gémit-il entre deux soupirs profonds.
Enfin je le sens lâcher sa semence dans ma main. Sur mes doigts. Mon poignet. Je me penche et je ramasse les dernières gouttes avec ma langue. Je continue le mouvement de va et vient avec ma bouche pour tout récolter, le vider tout à fait.
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Commentaires :
Re: Re:
Jacky
C'est d'une vulgarité très agréable à lire. Comme l'ensemble de la page. J'aime beaucoup.
Re:
Oh vulgaire.... Oh non je n'irai pas jusque là... Bon un peu sans doute si on se voit dans la peau du type qui après nettoie les salles de cinéma... Où le réalisateur qui a fait le film... Ou les spectateurs qui sont dans la salle... Mais à lire ça l'est tant que ça?
En tout cas tu as trouvé ça agréable à lire. Puis si tu aimes!!! Alors je suis ravie! J'apprécie aussi la lecture de ton journal d'ailleurs!
A bientôt!
Alycia