Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Comme un e-mail à l'amer

Les choses sont allées très vite ensuite. Je ne suis pas tombée de ma chaise. Le monde ne s'est pas non plus ouvert sous mes pieds. Et non je n'ai pas failli m'étouffer avec une pistache! Les choses sont allée très vite. Lorsque j'étais avec Antoîne il m'arrivait que je pense à Erwann, à notre relation. Mais en fait je songeais à mon adolescence. A lorsque j'étais plus jeune, la même en un peu différente, vivant hors de Paris et ayant d'autres occupations. Je me voyais comme une petite fille, encore naïve. Voir même un peu cruelle. Je me disais que c'était moi, et en même temps un peu une autre. Ma vie est comme celle de beaucoup d'autre, faite de hauts et de bas, et j'ai toujours eu lorsque j'étais au creux de la vague, et j'ai toujours, cette propension, à rechercher des forces, du courage, de l'estime de moi, dans mon passé. Lorsque le jour est gris, c'est dans un hier coloré que je me ressource. Que je prends mes distance par rapport aux évênements. Oui, lorsque j'étais avec Antoîne, je songeais parfois à Erwann, mais sans regret. Il avait toujours gardé le même âge dans mes souvenirs, je ne l'imaginais pas ayant lui aussi pris quelques années. D'ailleurs j'avais toujours refusé que qui que ce soit me parle de lui. Mon frère le savait.

_ Et d'un coup du repense à lui? a souri mon frère.

_ Ben oui!

_ C'est curieux tout de même...

_ Je ne vois pas ce qu'il y a de curieux!

_ La dernière fois que je t'ai parlé de lui tu m'es tombée dessus!

_ Et bien les choses ont changé. Maintenant j'ai envi de savoir ce qu'il est devenu!

Avec mon frère je n'ai le plus souvent aucune pudeur. Je parle des sentiments évidemment. Je n'ai pas peur de me dévoiler. Ou passer pour ridicule ou encore illogique. Je joue rarement la comédie en sa présence. Anne est presque de la famille et à ce titre je ne suis pas dérangée non plus par son regard. Je n'en modifie pas mon attitude. Mon frère ma parle d'Erwann. Je le bombarde de questions en retour. Même si je sais très bien ce qu'il s'imagine. Et je ne lui donne pas tort.

_ Et il te parle de moi des fois? finis-je par oser demander.

_ Evidemment.

Je suis en alerte : "Evidemment?". "Il n'est pas comme toi... Il n'a pas besoin de rayer les gens de sa vie..." réplique-t-il.

_ Et que te demande-t-il de moi?

_ Comment tu vas... Si tu es heureuse... Si tu aimes ton travail... Ces choses là.

Les choses sont allées très vite ensuite. Après le café mon frère m'a donné l'adresse e-mail d'Erwann. J'ai rédigé une lettre après qu'Anne soit allée se coucher. Tandis que mon frère assis dans le jardin se fumait un cigare. Je l'ai rejoint après une heure passée à tourner mes phrases dans tous les sens. A peser chacun de mes mots. "Tu penses qu'il va me répondre?" ai-je demandé en m'asseyant en face de lui. Mon frère m'a fait un large sourire : "A ton avis?". Je n'ai rien dit. Je n'en savais rien.

 

Recevoir un mail à la publication de la prochaine page de mon journal? Cliquez ici!

Ecrit par stefie, le Dimanche 13 Juin 2004, 11:58 dans la rubrique Premiers Pas.

Commentaires :

Kyra
Kyra
13-06-04 à 12:07

et alors ?

il a répondu, non ?

 
Eline
Eline
13-06-04 à 12:09

Je ne sais pas pourquoi...
Mais je souris devant mon écran, en lisant ton article...
J'aime beaucoup comment t'écris..

Eline