Reprendre à zéro. Et avec cette envie de ne toujours pas travailler. Mon boulot m’ennuie. En existe-t-il qui ne soit pas répétitif ? Sans doute pas. Mais quel ennuie parfois. Et les dimanches soirs où il faut préparer pour la semaine… Comme j’aimerai parfois que mon travail ne déborde plus jusque chez moi. L’horoscope amoureux avait prévu notre rupture. Je ne comprends pas tout ce qui est écrit. Mais nous ne sommes pas né sous le bon signe. « Tout cela se fera sans scène, sans violence, ils se seront simplement croisés ! ». Et pourtant, n’était-ce pas bien ? Je rallume la lumière dans le salon. Puis l’ordinateur dans le bureau. Je cherche à m’éveiller un peu. La semaine est préparée sans enthousiasme. Si lorsque je suis avec quelqu’un je ne veux pas travailler, et si lorsque je suis seule c’est la même chose, je peux m’interroger. Ai-je bien choisi mon boulot ? Le passé me paraît maintenant loin. La motivation. La croyance en une mission… Je lis les tracts des syndicats pour lesquels il faudra voter prochainement, et je suis de plus en plus souvent d’accord avec eux. Trop de choses me découragent. J’aimerai avoir plus de temps pour prendre soin de moi. Je voudrais du temps pour ne plus penser aux autres. Je voudrais partir en pèlerinage. Ou vivre quelque temps en ermite. Mais le temps revient toujours. Il faut avancer dans les programmes, être productive. C’est toujours l’histoire de l’horloge biologique qui sonne. Matt m’aimait bien. J’étais un bon coup. Il était un bon coup. Une bonne mère ? Un bon père ? Peut-être. Mais pas ensemble alors.
Je tire la chaise de sous le bureau. J’ai un peu envie de pleurer. Pas bon de s’endormi en plein après-midi un dimanche. Et pourtant si agréable. Mais quelle difficile retour à la réalité lorsqu’il fait nuit et froid dans l’appartement en ouvrant les yeux… Je sais où je vais. Je m’assois. Je pianote. Je sais y retourner. Je n’ai pas oublié. Seulement ça fait si longtemps… Une boule dans mon cœur… Est-ce que je sais encore écrire ?
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Commentaires :
Re-Bienvenue à toi
Re: Re-Bienvenue à toi
Welcome back
Enfin de retour!
J'ai découvert tes écris il y a quelques mois et je me suis dit que tu avais entertré ton journan avec ta nouvelle vie. Parfois c'est pas si mal, ca permet de rassembler ses démons et les mettre de coté. Puis, quand on perd ce que l'on avait construit, on retourne inévitablement vers les vieilles sources : on appelle les anciens potes, on retourne dans les anciens bars, on reprends son vieux journal.
J'espère que tu n'auras donc pas trop de choses à écrire, mais sache que lire tes aventures me ravie.
Re: Welcome back
La saveur de l'ennui...
Presque inévitable, d'autant plus lorsqu'on fait chaque jour le même métier. On peut changer d'univers, de point de vue, ou même d'optique de vie, mais l'ennui reste finalement le seul repère dans tout ça. A croire que, finalement, le travail tue l'esprit.
Et une rupture... Comme si cela ne suffisait pas. J'en ai connu, comme à-peu-près tout le monde, je pense. Tu passes plusieurs années avec une personne que tu crois connaître. Tu apprends même à lui faire confiance, à rêver à ses côtés. Et puis un jour, tu t'aperçois que tu étais seul, tu t'aperçois que chaque nuit tu t'es endormi à côté d'une étrangère. Spectacle fascinant, qui prouve bien que les liens du coeur ne sont plus rien d'autre qu'une denrée périssable.
Mais il paraît qu'après la tempête, on a toujours le soleil. Il paraît même qu'on peut retrouver le bonheur, et se sentir mieux. Tout le monde le dit, alors c'est forcément vrai, non ?
Re: La saveur de l'ennui...
Beaucoup de justesse dans ce que tu écris, comme les autres commentaires que j'ai sur ce journal. Cela fait plaisir et je te remercie d'avoir pris le temps. Ca réchauffe. Même si je ne te connais pas.
Voilà bien le fonctionnement du coeur... Il est ainsi, on voudrait qu'il soit rationnel, qu'il soit beau, jeune, intelligent et productif. Que les idées de notre temps me sont pénibles!
J'attends le soleil dans ma petite maison froide. Après l'hivers le printemps non?
jeanjacques